Le remake en anglais de Savi Gabizon de son drame israélien de 2017 commence assez raisonnablement. Daniel (Richard Gere, qui a joué ce genre de rôle à plusieurs reprises auparavant), un homme d’affaires célibataire d’âge moyen et prospère, retrouve dans un restaurant Rachel (Suzanne Clément), son ancienne amante canadienne qu’il n’a pas vue depuis vingt ans. Daniel est naturellement secoué d’apprendre qu’il a un fils de 19 ans, Allen. Lorsque Rachel part brièvement pour aller aux toilettes, il tente immédiatement de contacter son avocat. Puis il devient encore plus secoué lorsqu’elle revient et l’informe qu’Allen a récemment été tué dans un accident au cours duquel sa voiture a plongé dans un canal.

Daniel accepte de se rendre au Canada pour visiter la tombe de son fils. Là-bas, il tente d’en apprendre davantage sur l’enfant dont il ignorait l’existence et découvre des choses troublantes. L’un des amis de Daniel lui raconte qu’ils vendaient de l’herbe ensemble et lui demande 5 000 $ pour l’indemniser pour la cachette qui se trouvait dans la voiture de Daniel au moment de son décès. Lors d’une visite à l’école de son fils, le directeur l’informe qu’Allen a été expulsé pour avoir écrit de la poésie obscène sur un mur à propos de l’un des professeurs, sur lequel il avait développé une fixation romantique. Daniel défend les graffitis comme étant magnifiquement écrits, demandant au directeur de réintégrer son fils et de lui remettre un diplôme à titre posthume, une demande que le directeur refuse.

Désir

L’essentiel

Un service commémoratif qui dure bien trop longtemps.

Date de sortie: vendredi 7 juin
Casting: Richard Gere, Diane Kruger, Suzanne Clément
Réalisateur-scénariste: Savi Gabizon

Classé R, 1 heure 50 minutes

C’est une réaction compréhensible de la part d’un père en deuil, même s’il ne connaissait pas son fils. Mais à mesure que Daniel prolonge son séjour pour enquêter plus en profondeur, il semble devenir de plus en plus obsédé. Il se présente à Alice (Diane Kruger), l’enseignante dont Allen était amoureux, et lui demande si elle l’a encouragé d’une manière ou d’une autre. Sans surprise, elle est offensée par la question et refuse sa demande de l’accompagner sur la tombe d’Allen. Lorsqu’il y va seul, il se lie d’amitié avec un homme qui s’occupe de la tombe de sa fille adolescente qui s’est récemment suicidée.

Le lendemain, Alice arrive dans sa classe et découvre Daniel assis parmi les élèves. Il l’informe que le directeur lui a donné l’autorisation d’être là et lui demande s’il pourra s’asseoir sur la même chaise une fois occupée par son fils.

Il devient alors évident que Daniel agit de manière très étrange, ce qui aurait certainement pu servir de base à un film provocateur sur les limites du deuil. Mais à son détriment, Désir n’y va jamais vraiment. Le scénariste-réalisateur Gabizon présente les événements de plus en plus bizarres d’une manière si discrète que le drame ne se déclenche jamais.

Même si Daniel apprend des choses de plus en plus choquantes sur son fils et se comporte de façon de plus en plus bizarre, comme rester assis pendant des heures sur le même banc à l’extérieur de l’immeuble du professeur sur lequel Allen s’était perché au point de le traquer, il ne s’écarte jamais du sien aussi. -dévotion tardive.

Au moment où il proposera un mariage entre son défunt fils et la fille décédée de l’homme qu’il a rencontré au cimetière, les téléspectateurs secoueront la tête. Autrement dit, s’ils n’ont pas déjà vérifié mentalement après la scène fantastique dans laquelle Daniel s’imagine lui et son fils regardant une Alice géante et nue se faire plaisir sur le toit de l’école, la même vision qu’Allen avait décrite dans son poème.

Cela n’aide pas que Gere livre une performance si récessive et discrète que nous ne parvenons jamais à nous connecter émotionnellement avec son personnage, ce qui est autant la faute du cinéaste que celle de l’acteur. Au lieu de nous laisser entraîner par la spirale de Daniel, nous l’observons de loin. Le résultat est que Désirvraisemblablement conçu comme une méditation cathartique sur le chagrin, semble tout simplement absurde.

Crédits complets

Production : Mongrel Media, Anamorphic Media
Distributeur : Lionsgate, Grindstone Entertainment Group
Avec : Richard Gere, Diane Kruger, Suzanne Clément
Réalisateur-scénariste : Savi Gabizon
Producteurs : Alexander Vinnitski, Daniel Bekerman, Neil Mathieson
Producteurs exécutifs : Andrew Frank, Hussain Amarshi, Oren Moverman, Avraham Pirchi, Chilik Micheaeli, Lisa Wilson, Alastair Burlingham, Joshua Deitell
Directeur de la photographie : Paul Sarossy
Décorateur : Philip Baker
Costumière : Ruth Secord
Musique : Owen Pallet
Editeur : Tali Helter-Shenkar
Casting : Deanna Brigidi

Classé R, 1 heure 50 minutes

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